Édition du lundi 7 janvier 2008
Contrôle des actes des collectivités locales et des établissements publics locaux: baisse du nombre d'actes et nouvelles questions posées par l'intercommunalité
La hausse importante des dactes transmis par les collectivités locales et leurs établissements publics, observée en 2004, a été suivie dune très forte baisse à partir de 2005. En effet, le dernier rapport du gouvernement portant sur le «Contrôle des actes des collectivités locales et des établissements publics locaux» constate que le nombre dactes transmis par les collectivités locales et leurs établissements publics, qui était de 7.735.473 au titre de lexercice 2003, sest considérablement accru en 2004 (8.311.681) pour sétablir à 6.517.802 en 2005 et 6.347.752 en 2006.
Cette baise est «la conséquence directe de la diminution de la liste des actes obligatoirement transmis au représentant de lEtat, suivant les dispositions de la loi n° 2004-809 du 13 août 2004 et de la modification des seuils introduite par le décret n° 2004-15 du 7 janvier 2004, dans le Code des Marchés Publics», précise le rapport. Ainsi, il est enregistré une diminution importante du nombre dactes transmis dans le domaine de la fonction publique territoriale (-39,2% en 2006 par rapport à 2003) et surtout dans le domaine des décisions de police (-61,4% pendant la même période). Le volume dactes transmis dans le domaine de la commande publique a également diminué depuis lannée 2003 (-12,2%), de même que dans le domaine de lurbanisme( -7,3%).
Pour ce qui concerne les observations faites par les préfectures, leur nombre qui sélevait à 99.370 lettres en 2004 a baissé en 2005: 80.319 en 2005 et sest accru en 2006: 81.803. Ainsi, le nombre dobservations formulées a connu des évolutions disparates, augmentant de 3,55% en 2004, puis diminuant de 19,65% en 2005 pour augmenter légèrement à nouveau de 1,80% en 2006.
«Lévolution globale à la baisse du nombre dobservations par rapport à 2003 résulte, pour partie, de la diminution de la liste des actes soumis à lobligation de transmission au préfet», indique le rapport.
Par ailleurs, le nombre de recours intentés demeure à peu près stable. Il sest élevé à 1.411 en 2006, contre 1.236 au titre de lannée 2005 et 1.424 au titre de lannée 2004. Quant au nombre de jugements rendus par les tribunaux administratifs sur recours des préfets, il sest élevé au titre de lexercice 2004 à 834, à 893 au titre de lexercice 2005 et à 679 au titre de lexercice 2006. En outre, «le sens des décisions des tribunaux administratifs enregistre une légère inflexion des décisions favorables aux préfets, qui reviennent, pour la période 2004-2006, à un niveau moyen de 80%, alors quelles dépassaient les 90% pendant les années 2001-2003.»
Le document rédigé par la Direction générale des collectivités locales regrette que «lexercice du contrôle de légalité souffre parfois de la longueur des délais de jugement.» «Ainsi, des décisions en matière de marché public, ou concernant des autorisations doccupation du sol, sont rendues après lexécution du marché ou la réalisation des travaux et perdent ainsi de leur efficacité.» La même remarque est formulée pour les référés-suspensions. Il sensuit une recommandation aux préfets, en particulier pour les marchés publics ainsi que pour les délégations de service public, afin quils recourent à la procédure qui permet de suspendre lexécution dun contrat ou dune convention durant un mois maximum ou jusquau jugement de la juridiction administrative.
Précisions que le nombre de procédures durgence (référés) diminue, il s'est élevé à 495 en 2004, 392 en 2005 et 311 en 2006 contre 555 en 1997. Elles accompagnaient un tiers des déférés en 1998, elles ne concernaient plus que 21% des requêtes au titre des exercices 1999 et 2000.
Par ailleurs, le développement de lintercommunalité fait apparaître de nouvelles questions qui portent sur quatre thèmes:
«- le défaut de prise en compte par certaines communes de leur dessaisissement au profit de la structure intercommunale dès lors quune compétence lui a été transférée;
- la difficulté de définir clairement les compétences transférées,
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